Tandis qu'en Europe certaines femmes musulmanes s'accrochent à leur droit de porter la burqa, en Inde, une poignée d'entre elles tentent de s'émanciper des règles dictées par les mollahs. Et le mouvement fait tache d'huile. Au printemps dernier, elles avaient été nombreuses à s'insurger contre une fatwa des Déobandistes (sunnites) visant à leur interdire d'exercer des professions où elles ne pouvaient être certaines de pouvoir travailler voilées. Si nombreuses qu'elles avaient attiré l'attention des médias, réussissant ainsi à provoquer un débat national.
Gêné par l'ampleur prise par cette affaire, un chef religieux, Maulvi Adnan Munshi, a tenté de s'expliquer. " L'islam interdit aux femmes musulmanes de travailler dans des institutions publiques ou privées où hommes et femmes se côtoient et où les femmes doivent parler ouvertement aux hommes, sans porter le voile ", a-t-il déclaré. Ajoutant qu'il n'était pas haram (interdit par la religion) pour une femme de travailler d'une manière générale, ni de rapporter de l'argent à la maison.
Quelle hypocrisie ! s'exclame un journaliste à Delhi. Ajoutant : " En fait, cette fatwa interdit aux femmes musulmanes d'accéder à des postes à responsabilité, voire de se faire élire à la tête des municipalités, sans parler du Parlement. Quel dommage alors que le gouvernement actuel se bat pour établir un quota de 33% de femmes à la Chambre basse ! "
Fin juin, c'est cette fois dans la communauté chiite de Lucknow, la capitale de l'Uttar Pradesh, que les choses ont mal tourné pour les religieux.
Trois soeurs ont physiquement attaqué trois mollahs de la ville, les accusant d'avoir prononcé dans leur dos le divorce d'avec leurs époux. Ces derniers auraient payé 2. 500 roupies (environ 45 euros) pour acheter le "talaq", l'acte de divorce, sans le consentement de leurs femmes. Je vous laisse regarder la vidéo ci-dessous, où l'on voit les trois épouses trompées en pleine action.
Marie-France Calle (Figaro)
Un féminisme non interventionniste face à l’extrémisme religieux
Avant la récente vague de fondamentalisme religieux dans le monde, très peu de Québécoises musulmanes portaient un foulard islamique dans les lieux publics. Il
aurait été étonnant que la montée de l’islamisme politique dans certains pays musulmans n’exerce aucune influence sur la diaspora. Combien de femmes et d’adolescentes porteraient le foulard si
elles ne subissaient pas les pressions de leur milieu ? ...
Un silence troublant
Le syndrome de l’accommodement : tout le monde est féministe !
La revanche du patriarcat
par Micheline Carrier .>Link cet article
Ce texte est la deuxième partie de l’article "Un féminisme gangrené par le relativisme".
Aux résistantes de tous les horizons.
Québec - Un féminisme de plus en plus gangrené par le relativisme