Paul-Henri et Ophélie Vanthournout sont arrivés samedi 21 août à Saint-Omer, dans le Pas-de-Calais. Frère et soeur, âgés de 24 et 21 ans, ils ont
réalisé un rêve un peu fou : faire le tour du monde en solex, parcourant 20 000 kilomètres en quatorze mois. Paul-Henri a répondu à quelques questions.
Comment avez-vous eu l'idée de faire un tour du monde en solex ?
Un voyage en appelle un autre... Déjà, adolescent, j'étais scout à tendance baroudeuse. J'ai commencé par voyager dans des pays étrangers, d'abord
proches : Italie, Espagne... Et puis j'ai rencontré des gens qui avaient fait de vrais grands voyages, des gens qui ont fait des trucs fous. Et ça m'a donné des idées... De fil en aiguille, j'ai
fait le tour de l'Europe, et puis j'ai eu envie d'aller plus loin. A 22 ans, quand j'ai fini mes études, je me suis dit que c'était le moment ou jamais. Je devais d'abord partir avec un ami faire
le tour du monde en vélo, finalement je l'ai fait avec ma soeur Ophélie en solex.
Pourquoi avoir choisi le solex ?
Je ne voulais pas de voiture, c'est trop encombrant, et puis c'est fermé, et je voulais pouvoir rester ouvert sur le monde. C'est pour cette raison
que j'ai pensé aux deux-roues. L'idée de départ, c'était le vélo. Mais ma soeur ne voulait pas avoir à pédaler sur de trop longues distances. Alors le compromis a été le solex. Un petit moteur,
qui ne consomme pas trop, et il était possible de le démonter pour prendre l'avion quand nous changions de continent. On a appris la mécanique sur le tas... et aujourd'hui même ma soeur est une
championne !
Quel est votre meilleur souvenir de ce tour du monde ?
Je crois que c'est lorsque nous étions au sommet des Andes, à 4 200
mètres d'altitude. C'était magnifique, et on y était arrivés sur nos petits solex ! Je me suis dit à ce moment-là que puisqu'on avait été capables de faire ça, plus aucun obstacle de nous
empêcherait de réaliser notre rêve.
Avez-vous connu des moments de découragement ?
On a eu quelques moments d'angoisse, dus à des problèmes mécaniques. Par exemple, j'ai cassé mon guidon puis le cadre de mon solex au Cambodge...
Mais on n'a jamais pensé à renoncer à finir ce tour du monde. Même coincés au fin fond de la cambrousse avec mon solex cassé, je n'ai jamais douté qu'on repartirait ! Il fallait qu'on aille
jusqu'au bout. Pour nous bien sûr, et aussi pour tous ceux qui nous suivaient via internet, et qui auraient été déçus de nous voir échouer.